Bonjour à toutes et à tous

Ci joint le communiqué de presse du Collectif Vigilance Citoyenne, concernant la nouvelle demande de dérogation d’épandages de pesticides en Guadeloupe.

 

Collectif Vigilance Citoyenne.
comuniqué de presse
Le 25 avril 2013
Face aux propos  tenus sur les ondes aujourd’hui par les représentants des planteurs de bananes, le Collectif Vigilance Citoyenne tient à rappeler ses positions quant au problème posé par l’épandage aérien de  pesticides toxiques.
-Nous n’avons rien contre la banane, comme  fruit d’une valeur nutritive incontestable. Ni non plus contre sa  culture aussi bien destinée à la consommation locale qu’à son exportation.
-Nous n’avons non plus aucune hostilité de principe contre les planteurs et nous croyons que nombreux d’entre eux ont le souci de faire de leur mieux pour polluer le moins possible.
-Le problème est que l’usage de pesticides dans l’agriculture en Guadeloupe et notamment  dans la banane a produit une catastrophe écologique et sanitaire, ceci pour des siècles. On ne peut que malheureusement constater qu’on ne cesse d’élargir les zones interdites à la pêche et que nos eaux, nos sources, sont gravement polluées ! Or, la pratique de l’épandage aérien continue d’aggraver la situation déjà dramatique car tous ces pesticides néfastes produisent un effet cumulatif et multiplicateur (dit « cocktail ») dommageable pour notre santé, celle de nos enfants et de tous ceux qui résident en Guadeloupe. Cela a été nettement démontré par les scientifiques. On ne peut donc continuer ainsi.
-Certes, les planteurs défendent leurs intérêts et se plaignent que la Préfète tarde à prendre la décision d’autoriser l’épandage aérien. Tout se passe comme si on voudrait nous faire croire qu’elle balance entre les intérêts  des uns (les planteurs) et les intérêts des autres (ceux qui comme nous s’opposent à l’autorisation de telles  pratiques  culturales).
-Nous tenons à affirmer que nous ne  défendons pas  des intérêts particuliers mais un bien public. La république, res publica, est la défense  du bien public. Telle est l’éthique républicaine. La préfète  doit donc choisir entre d’une part, des intérêts particuliers, tout importants  qu’ils soient et, d’autre part, la défense d’un environnement permettant la vie des citoyens et protégeant leur santé. L’usage de pesticides, surtout dans des petites îles comme les  nôtres, met en jeu la vie, aussi bien concernant la faune, la flore,  les situations économico-sociales, c’est-à- dire de toutes les conditions diverses permettant une vie décente.
-C’est donc le devoir qui commande notre prise de position, devoir vis  à vis de notre pays et des générations  futures. Nous appelons donc à une prise de conscience de tous nos concitoyens face à ce problème d’une extrême gravité. Nous assurons encore une fois notre détermination radicale pour mettre fin à l’épandage de pesticides et  à la destruction annoncée du patrimoine humain de notre territoire. Si l’on continue comme cela, dans vingt ans ou moins, on ne pourra ni boire l’eau de Guadeloupe, ni consommer poissons, légumes et racines produites ici. Et même les animaux d’élevage seront contaminés. L’idée même d’un projet de société devant améliorer le vivre ensemble n’aura plus de sens. Est-ce cela  que nous voulons ?
Le Collectif Vigilance Citoyenne